À CANNA nous nous nourrissons des histoires de cultivateurs passionnés; nous adorons les écouter, en faire partie et mettre en valeur leur cheminement au fil des ans.
LE PARCOURS
Landon, parlez-nous un peu de vous.
Lan: Je suis un cultivateur autorisé en vertu du RACFM, et j’ai plus de 100 plantes à la maison. Je suis aussi propriétaire de Loud Reserve corporation, une firme de consultation que j’ai mise sur pied pour aider les personnes intéressées à cultiver du cannabis de qualité supérieure à des fins médicales et récréatives. Et surtout, je suis un connaisseur et un amateur de tout ce qui se rapporte au cannabis. C’est ma vie.
Racontez-nous comment vous êtes devenu un cultivateur passionné.
Lan: À mon souvenir, personne n’avait le pouce vert à la maison, mais je me souviens qu’un été, j’ai aidé mon père à planter des fleurs à l’avant de la maison; j’avais probablement huit ans à l’époque. Je me rappelle que j’avais bien aimé l’expérience : trouver des insectes dans la terre et vouloir voir les fleurs changer et pousser… Je pensais pouvoir observer une différence dès le lendemain matin [*rires].
Mon parcours dans l’univers de la culture a toutefois commencé bien plus tard, après un accident qui m’a valu une plaque de métal dans la mâchoire. Les médicaments antidouleur qu’on m’avait prescrits ne me convenaient pas du tout. J’ai donc consulté un docteur en santé holistique et je me suis inscrit auprès de Santé Canada pour commencer à faire pousser mon propre cannabis de façon légale, ce que je fais depuis près de huit ans.
J’ai dû faire beaucoup de recherche et d’essais et erreurs pour en arriver où j’en suis aujourd’hui.
« Le cannabis a changé ma vie. Grâce à cette plante, j’ai pu me relever et me bâtir une brillante carrière d’homme d’affaires plein de confiance. Je suis maintenant un consultant accompli et je crois que le cannabis est là pour nous aider. »
Comment votre passion pour la culture a-t-elle évolué au cours des deux dernières années?
Lan: Il y a deux ans, j’ai rencontré Erik et Niek de CANNA, et ils m’ont fait connaître les expositions sur le cannabis. C’est dans le cadre de ces événements que j’ai rencontré Max de Robes Cannabis, qui m’a d’ailleurs engagé à titre de consultant pour son entreprise.
Robes Cannabis est une marque de cannabis haut de gamme dirigée par Max Zavet et son équipe. Robes possède aussi la marque BLRDR, conjointement avec Noah Shabib. Je les ai aidés à perfectionner leurs pratiques de culture et à s’approvisionner en génétiques.
Ça m’a poussé à creuser plus loin dans l’industrie, et le désir de me lancer dans la reproduction des plantes est né. Ma passion a pris une envergure exponentielle et je cherche maintenant à créer mes propres variétés.
UNE PASSION
POUR LA CULTURE
Quel est votre élément favori du processus de culture?
Lan: Observer les changements. Commencer par une graine, pour finalement récolter une fleur. Voir cette petite graine se transformer en médicaments.
Quelle serait la partie la moins intéressante du processus selon vous?
Lan: La taille. Je taille toutes mes plantes à la main. Huit livres de fleurs équivalent environ à quinze jours de taille pour moi. Disons que j’écoute beaucoup de documentaires et de conférenciers motivateurs [*rires].
Quelles caractéristiques recherchez-vous le plus lorsque vous vous procurez des nutriments destinés à la croissance et pourquoi?
Lan: Ils doivent être biologiques. J’adopte un mode de vie plus naturel et durable, et les engrais biologiques sont de loin bien meilleurs que ceux synthétiques. Les saveurs et les arômes des fleurs ressortent tellement plus.
Les engrais biologiques offrent habituellement une plus grande marge de manœuvre que les engrais synthétiques, ils pardonnent donc plus facilement.
Quels ont été vos plus grands défis en tant que cultivateur?
Lan: Les courbes d’apprentissage. Savoir ne pas devenir trop confortable. Si vous vous habituez à faire quelque chose d’une certaine manière, vous devez être capable de changer votre approche afin de ne pas rester coincé dans une seule manière de faire les choses; c’est essentiel.
Dans les années à venir, pour quel aspect aimeriez-vous être reconnue au sein de la communauté de la culture du cannabis?
Lan: Comme un leader. J’aimerais être reconnu comme quelqu’un qui a fait progresser la culture des plantes, d’une manière durable.
Y a-t-il une personne que vous admirez particulièrement dans l’industrie du cannabis? Qui, et pour quelles raisons?
Lan: Franco Loja (Strain Hunters). Il a voyagé partout dans le monde pour dénicher différentes variétés, et il a toujours été sincère à propos de redonner aux communautés qu’il visitait sur son passage et d’aider les gens.
Si vous prenez un peu de quelque chose, vous devez redonner un peu en retour.
Quelles questions un consommateur devrait-il poser à un cannabiste lorsqu’il achète des produits de cannabis afin de s’assurer qu’il se procure un produit sécuritaire et de qualité?
Lan:
- Est-ce que des pesticides et des fongicides ont été utilisés pour cultiver ce produit?
- Culture biologique ou synthétique?
Quel mythe aimeriez-vous dissiper à propos du cannabis?
Lan: Qu’un pourcentage de THC plus élevé signifie nécessairement que le cannabis est plus fort.
C’est faux. En fait, les terpènes dans le cannabis ont plus d’influence sur les effets que vous ressentez que les pourcentages de THC. Dans l’ensemble, ce sont les combinaisons de terpènes et de cannabinoïdes qui aident à moduler les différents effets que vous ressentez. De plus, chaque personne réagit différemment au cannabis, en fonction de leur propre système endocannabinoïde.
La taille des fleurs n’est pas non plus un indicateur de la qualité du produit. Entre autres, la variété joue un rôle déterminant dans la taille et il en va de même pour les fleurs issues d’une culture biologique, qui elles ont tendance à être plus petites.
« En tant que cultivateur biologique, j’essaie de sensibiliser les gens à l’utilisation de produits véganes. Le fumier de vache provenant de l’élevage bovin, par exemple, augmente les gaz à effet de serre, le guano de chauve-souris perturbe les habitats naturels… et je ne crois pas que ce soit nécessaire. »
Quel conseil aimeriez-vous donner à un cultivateur à la maison qui vient de se lancer dans la culture?
Lan: Tout passe par votre configuration. Vous pourriez avoir les meilleurs équipements, mais votre environnement est la clé pour faire pousser du bon cannabis.
Gardez toujours à l’esprit les pratiques de composition. Un exemple serait la manière dont la lumière atteint la plante ou encore le moment choisi pour la transplantation.
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