À CANNA nous nous nourrissons des histoires des horticulteurs passionnés partout au Canada qui font échos à notre communauté et qui nous inspirent à voir grand.
PLEINS FEUX SUR LES PRODUCTEURS
Ma passion a commencé dès mon plus jeune âge. Adolescent et jeune adulte, j’avais déjà trouvé ma voie. J’étais en pleine possession de mes moyens. Le regard tourné vers l’avenir, je cherchais toujours le prochain projet. Agrandir un magasin, fournir un large bassin de clients. Puis, j’ouvrais un autre magasin. Combien de magasins pouvais-je avoir? Jamais le plafond ne semblait freiner mes ambitions. Toujours et encore en quête de plus. Aujourd’hui, je possède trois magasins à Edmonton. La marque existe depuis 22 ans et nous venons tout juste d’ouvrir 4C Cannabis.
Racontez-nous l’histoire de la création d’Hydro-Lite? Comment cette entreprise a-t-elle vu le jour?
Mario : C’est une drôle d’histoire. En fait, nous sommes allés à un salon en 2000 à Vancouver. C’était absolument génial. L’ambiance était extraordinaire, nous avons eu beaucoup de plaisir et en rentrant de Vancouver, nous nous sommes dit : « Il faut qu’on fasse ça ». La décision a été prise en quelque sorte à ce moment-là. À notre retour, nous sommes partis à la recherche d’un local et avons ouvert notre premier magasin en 2001.
Quel est le contexte de la création de 4C? Comment ce projet a-t-il pris racine et s’est-il développé?
Mario : Eh bien, mon implication de longue date dans l’industrie du cannabis a motivé la création de 4C. J’ai agi comme consultant pour bien d’autres producteurs et j’ai toujours été passionné par la gestion des opérations. J’ai travaillé pendant trois ans et demi chez un très grand producteur autorisé et pendant tout ce temps, je savais que je détenais toutes les aptitudes pour le faire moi-même. C’est environ deux ans après le début de cette aventure que j’ai commencé à planifier la construction de ma propre usine et ma motivation pointait vers d’autres objectifs. Ce qui nous anime chez 4C, c’est d’aider les gens. Nous voulons fournir du cannabis propre et réglementé. Notre marché évolue vers cette tangente. Nous allons fournir certains de nos vétérans et premiers répondants.
Quelles sont les caractéristiques et les innovations les plus marquantes de votre établissement?
Mario : 4C abrite une usine de microculture de 7 200 pieds carrés que nous avons construite de A à Z. Nous comptons deux grandes salles de 94 lumières chacune. Chaque salle accueille 1 150 plantes. Nous produisons 10,4 récoltes par année. Comme nous cultivons une seule variété, tous nos processus sont uniformisés. Cela nous permet d’être très efficaces et de fonctionner de manière allégée. À plein rendement, l’installation pourrait accueillir plus de 4 300 plantes.
En réfléchissant aux dernières années, comment votre passion pour la culture s’est-elle approfondie ou transformée?
Mario : Wow. En toute honnêteté et transparence, avant j’étais motivé par les profits et animé d’une volonté de cultiver la plus grande quantité possible de cannabis de qualité. À présent, j’ai amorcé un virage me permettant de réaliser que mon expérience passée a jeté les bases de ce que nous faisons aujourd’hui. Ce que nous faisons aujourd’hui et les techniques que nous employons n’étaient pas mis en pratique avant la légalisation du cannabis récréatif. Cela m’a vraiment ouvert les yeux. Jamais je n’aurais cru devenir un geek des données. Je réalise aujourd’hui que toutes les statistiques que je recueille et que j’analyse motivent nos décisions. La science s’est imposée et nous a donné une toute nouvelle perspective sur la culture du cannabis. Les défis continuent de se présenter. Nous apprenons toujours de nouvelles choses. Je travaille dans cette industrie depuis plus de 25 ans et j’apprends encore aujourd’hui. C’est certainement ce qui entretient ma passion.
Dans quelle mesure le partage des connaissances et la communauté sont-ils essentiels pour façonner l’industrie du cannabis?
Mario : C’est énorme, c’est la première chose à faire. On me demande souvent de visiter nos installations. Et j’accepte toujours. Venez autant de fois que vous le souhaitez. Examinez nos livres. Regardez nos recettes. Je ne vois pas cela comme de la compétition. C’est plutôt une collaboration.
En adoptant un esprit de collaboration et non de compétition, les limites n’existent plus. Donc, oui, nous sommes tout à fait d’accord et nous aimons partager ce que nous faisons.
Dans l’ensemble du processus de culture, quel est l’aspect que vous trouvez le plus agréable ou le plus gratifiant?
Mario : Ma partie préférée de la culture? Wow, c’est difficile à dire. Je dirais tout de A à Z. Regarder l’équipe performer, la voir s’enthousiasmer lorsque nous recevons les résultats de nos tests. Nous les partageons avec tout le monde et cela leur donne un élan supplémentaire. Ils sont tellement fiers de ce qu’ils font. La fierté que ressent notre équipe et toute la passion dont chacun fait preuve, c’est ce qu’il y a de mieux pour moi.
Quelle est la partie du processus de culture que vous trouvez la moins attrayante ou la plus difficile?
Mario : RLa réglementation. Si nous parvenons à mettre toute cette réglementation de côté pour mieux la rationaliser, alors nous pourrons vraiment prendre un virage.
Quelle est l’importance de la constance tout au long du processus de culture?
Mario : La question est toujours de savoir si on est capable de le reproduire. Encore là, le geek en moi dira que sans les données, il est impossible de reproduire le processus. Parfois, un tout petit changement nous fait prendre une tangente imprévue. Donc, si vous ne pouvez pas travailler de manière cohérente et reproduire les processus, vous aurez un problème.
Depuis que votre objectif personnel est passé d’un intérêt pécuniaire à une passion pour les plantes, avez-vous remarqué un changement dans la culture de votre entreprise?
Mario : Mon équipe chez Hydro-Lite m’a souvent répété que durant mes trois années et demie passées à travailler sur le terrain, je n’étais pas engagé avec eux. À mon retour, ils m’ont dit : Wow, tu es comme ce nouveau Mario version 2.0 qui connaît bien les données et les raisons pour lesquelles nous faisons les choses. Alors, oui, absolument. C’est vraiment cool.
Quel est le principal objectif ou l’aspiration d’Hydro-Lite pour les années à venir?
Mario : TL’objectif d’Hydro-Lite est de garder le cap.
Vous savez, nous avons traversé des périodes difficiles. L’ensemble du secteur a connu des hauts et des bas. Nous découvrons maintenant où se trouve le nouveau créneau, et nous avons les deux pieds dedans. Nous voulons donc continuer dans cette direction et offrir ce service extraordinaire, guider les gens, les aider et veiller à ce qu’ils réussissent.
Pour 4C, quel est la grande vision ou l’objectif majeur que vous souhaitez atteindre dans un avenir proche?
Mario : Le prochain objectif pour nous est de nous concentrer sur nos canaux de vente avec les vétérans. C’est très important. Vous savez, gagner de l’argent, c’est bien, c’est amusant, nous l’avons tous fait, mais je veux y donner un sens, comprendre pourquoi nous faisons les choses? Si nous pouvons changer des vies, sauver des vies et améliorer la qualité de vie, voilà le SENS que nous voulons donner à notre travail.
Qu’est-ce qui a motivé la décision de centrer l’action de 4C sur le soutien aux anciens combattants et aux premiers répondants?
Mario : Cela me touche. Des membres de ma famille ont été touchés par cette réalité. Les vétérans et le SSPT en particulier, ça frappe fort. Vous savez, j’ai observé ces obstacles de très près lors des réunions de famille. J’ai vu les combats que ces gens mènent pour nous sauver. Soyons honnêtes, ils font un travail ardu, et je veux leur rendre un peu la pareille.
À la fin du compte, quel est l’héritage que vous souhaitez offrir et qu’aimeriez-vous qu’on retienne de vous?
Mario : L’émancipation. C’est quelque chose qui est dans mes cordes. Je me débrouille très bien. Je suis capable de donner du pouvoir aux membres de mon équipe, de les inspirer et de les mettre sur la voie de la réussite.
Je pense que si je dois être reconnu pour quelque chose, il y aura évidemment le cannabis, les magasins, mais si quelqu’un pouvait dire « wow, il m’a vraiment aidé à m’émanciper et a eu un impact sur moi », c’est là que je voudrais être.
