À CANNA nous nous nourrissons des histoires des horticulteurs passionnés; nous adorons les écouter, en faire partie et les mettre en valeur dans le cadre de l’expérience CANNATalk.

LE PARCOURS

William, parlez-nous un peu de vous.

William: Actuellement, je suis un producteur de cannabis médical autorisé en vertu du RACFM pour des patients qui détiennent une ordonnance médicale, mais j’ai aussi travaillé à titre de technicien horticole pour Sundial Cannabis.

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MEET William Reive, ACMPR Medical Cannabis Producer, Alberta
(William dans son élément)

Racontez-nous comment vous êtes devenu un horticulteur passionné.

William: Il n’y a aucun pouce vert à proprement dit dans ma famille, mais je me souviens que ma mère était toujours dehors au printemps et à l’automne en train de jardiner et d’entretenir la cour.

Ma passion pour la culture du cannabis a commencé au secondaire, lorsque je cherchais une solution pour régler mes troubles de sommeil. En faisant des recherches et des essais, j’ai fini par comprendre à quel point le cannabis était une plante mal comprise.

Aujourd’hui, non seulement j’adore le faire pousser, mais le consommer et le cultiver ont des effets thérapeutiques sur moi.

Je suis sur le point de soumettre une demande pour accéder à un programme horticole qui, je l’espère, me permettra d’aiguiser mes connaissances et d’expérimenter davantage avec la plante.

« J’ai découvert que ce qui me plaît le plus dans l’horticulture est d’apprendre en faisant des erreurs et en expérimentant de façon concrète avec la plante. »

Comment votre passion pour la culture a-t-elle évolué au cours des deux dernières années?

William: J’ai échoué à maintes reprises, mais au cours des deux dernières années, j’ai découvert que ce qui me plaît le plus dans l’horticulture est d’apprendre en faisant des erreurs et en expérimentant de façon concrète avec la plante. Je prends soin de plantes pour un usage personnel et médical, et ce que j’aime le plus dans la culture est d’influencer les facteurs environnementaux et de tenter de continuellement optimiser la croissance de chaque plante.

UNE PASSION POUR
LA CULTURE

Quel est votre élément favori du processus de culture?

William: Avez-vous le temps pour que je vous fasse une liste? [rire]

Ma partie favorite dans le processus de croissance est le besoin de constamment évoluer et d’optimiser ma salle dans le but de renforcer les capacités des plantes sur le plan du rendement, des odeurs, de la structure, de la robustesse et de la floraison.

Quelle serait la partie la moins intéressante du processus selon vous?

William: La fameuse taille… [rire]

Je trouve que la taille manuelle est la meilleure manière d’offrir aux consommateurs la qualité optimale qu’ils recherchent, alors je passe des heures et des semaines à tailler mes plantes.

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MEET William Reive, ACMPR Medical Cannabis Producer, Alberta
(Plante de cannabis cultivée par William)

Quelles caractéristiques recherchez-vous le plus lorsque vous vous procurez des nutriments destinés à la croissance et pourquoi?

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100% CANNA Nutrients

WIlliam: Personnellement, j’utilise un substrat de coco et je compte sur les nutriments pour aider la plante à s’exprimer. Mes plantes sont cultivées en hydroponie et adorent le calcium, le magnésium et l’azote (beaucoup d’azote!), entre autres.

Selon mon expérience, la génétique et l’environnement dans lequel ces génétiques croissent sont des facteurs déterminants dans les résultats obtenus.

En présence d’un déficit de tension de vapeur ainsi que d’une génétique vigoureuse, d’une bonne structure et d’une bonne robustesse globale, la plante devrait absorber les nutriments de façon optimale. Bon nombre de consommateurs recherchent des fleurs violettes. Le phénotype unique ** de la pigmentation violette peut en fait être exprimé au moyen de différentes méthodes, notamment en baissant la température et en simulant la saison automnale du mieux possible.

Dans l’ensemble, les conditions environnementales sont fondamentales, car elles dictent si le stomate (la bouche) d’une feuille est ouvert et transpire ou s’il est fermé. Un stomate mal mené peut entraîner des problèmes comme l’enroulement des feuilles qui peut provoquer d’autres problèmes si la situation n’est pas résolue. Bref, un environnement favorable combiné à une bonne génétique et à des engrais appropriés donnera des plantes heureuses.

« Les engrais organiques et les engrais synthétiques donnent des goûts quelque peu différents. Ils présentent tous deux des avantages, mais tous les efforts nécessaires pour créer un réseau nutritif unique dans un sol vivant, et le produit final qui en découle, ne peuvent pas être imités en hydroponie. Le goût d’une fleur cultivée lentement dans un substrat organique est, selon moi, de la plus grande qualité. »

Quels ont été vos plus grands défis en tant que maître cultivateur?

William: Je pense à quelques aspects.

J’ai seulement 20 ans, et en raison de mon âge je n’ai pas pu obtenir le titre de maître cultivateur.

Aussi, en vertu du RACFM, nous sommes limités quant au nombre de patients que nous pouvons servir alors de nombreux jardiniers cherchent des patients avec des ordonnances plus importantes. La situation n’est pas facile lorsque vous avez beaucoup de produits, mais un nombre restreint de clients que vous pouvez aider.

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MEET William Reive, ACMPR Medical Cannabis Producer, Alberta
(Aperçu des installations de William)

Quelle serait LA chose que vous aimeriez dire à tous les consommateurs?

William: Je me vois plus comme un aidant, car je cultive le cannabis par passion et amour. Je crois que les personnes souffrant de troubles de santé devraient avoir un accès équitable à des traitements véritablement efficaces.

Je crois aussi qu’il est très important d’encourager les consommateurs à s’informer davantage sur ce qu’ils consomment, particulièrement s’ils utilisent le cannabis à des fins médicales. Selon moi, il est important qu’ils sachent que certaines caractéristiques pourraient en fait être néfastes pour leur santé. Un bon exemple est : si vous entendez un crépitement, cela signifie qu’il reste de l’engrais dans votre cannabis, ce qui pourrait être toxique.

Dans les années à venir, pour quel aspect aimeriez-vous être reconnu au sein de la communauté de la culture du cannabis?

William: J’aimerais devenir chef de culture ou maître cultivateur dans une entreprise de cannabis artisanal. Je suis véritablement passionné par le cannabis et son processus de culture.

Un horticulteur qui n’oublie pas d’où sa passion est née.

Y a-t-il une personne que vous admirez particulièrement dans l’industrie du cannabis? Qui, et pour quelles raisons?

William: Jack Herer.

L’auteur de L’empereur est nu (The Emperor Wears No Clothes) a aidé à mettre au grand jour les capacités du chanvre industriel et a ouvert les yeux du public sur les répercussions négatives de l’interdiction du cannabis.

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Trousse a astuces

Quelles questions un consommateur devrait-il poser à un cannabiste lorsqu’il achète des produits de cannabis afin de s’assurer qu’il se procure un produit sécuritaire et de qualité?

William: Quel a été le temps de maturation de la fleur? La réponse idéale serait quelque part entre un et deux mois, mais la vérité est que c’est rarement le cas. Une fleur qui goûte mauvais et qui est très sèche est habituellement le résultat d’un processus de séchage de 24 heures. Cela peut complètement ruiner votre profil de terpènes, car un séchage aussi rapide élimine toute l’humidité qui est pourtant bénéfique.

Vous voulez que votre fleur soit croquante à l’extérieur, mais moelleuse à l’intérieur, comme un bon biscuit.

Quel mythe aimeriez-vous dissiper à propos du cannabis?

William: J’entends toutes sortes de choses…

Une des mauvaises conceptions dans la communauté du cannabis est la dichotomie indica et sativa (et hybrides), et les effets qui leur sont associés. Peu de consommateurs savent qu’il est possible de consommer une variété indica et de ressentir les mêmes effets qu’avec une sativa, et vice-versa. D’un point de vue botanique, c’est plutôt une question de terpènes, lesquels déterminent si une variété procure des effets plutôt indica ou plutôt sativa. Ces terpènes, qu’ils remontent le moral ou induisent le sommeil, peuvent être présents autant dans les variétés indica que sativa. La proportion d’indica ou de sativa définit le phénotype.

« Si vous ne tuez aucune plante, vous n’apprenez rien. »

Quel conseil aimeriez-vous donner à quelqu’un qui commence à cultiver à la maison?

William: Ne craignez pas de sortir de votre zone de confort et d’expérimenter avec les températures, les méthodologies, les variétés, etc. Amusez-vous dans le processus! Si vous ne tuez aucune plante, vous n’apprenez rien en fin de compte.

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Nourris ta passion

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